Un mécanisme de destruction égocentrique

Ce qu’il faut faire : quitter l’œil du cyclone

La seule posture saine face à un tel fonctionnement est la sortie du champ d’attraction.
Cela peut signifier :

  • couper le lien (quand possible),

  • adopter une neutralité émotionnelle radicale,

  • comprendre qu’on ne convainc pas un cyclone d’arrêter de tourner.

On ne sauve pas un cyclone : on se protège de lui.

Un vide au centre : la faille narcissique

À la racine du fonctionnement pervers narcissique, se trouve une faille narcissique, une brèche identitaire que l’individu ne peut ni accepter ni intégrer.
Cette blessure originelle crée une hyper-sensibilité à l’humiliation, à la contradiction, à la frustration. Mais loin de s’en montrer vulnérable, le pervers narcissique déploie une mécanique de défense redoutable : il nie sa faille et la projette sur autrui.

Comme l’écrivait Paul-Claude Racamier :

« Le mouvement pervers narcissique se définit comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction interne, et de l’expulser pour la faire couver ailleurs, tout en se survalorisant — tout cela aux dépens d’autrui, et, pour finir, non seulement sans peine mais avec jouissance. » - Le génie des origines

Le Cyclone

L'individus pervers narcissique est dominé par des mécanismes inconscients, qui fond de lui un processus de destruction qui s'exerce sur autrui. Le pervers se perçoit en relation de rivalité constante contre tout un chacun. Il doit dominer pour anéantir avant d'être anéanti. C'est sa perception de la réalité. Il devient un processus de defense, un processus de survie qui s'impose à toute autre considération.

Le pervers narcissique est comme un cyclone.
Il tourne autour d’un vide, aspire tout ce qui l’entoure, et détruit ce qui résiste à son mouvement.

Tel un cyclone, ce phénomène déforme l’espace autour de lui et broie ce qui lui résiste pour nourrir son centre — son ego.

Le pervers narcissique n’est pas un être en lien, mais un mécanisme de survie psychique majoritairement inconscient, qui agit « par-delà le bien et le mal »hors de toute morale.

Il ne cherche pas la vérité, ni même la justice ou la relation.
Il cherche à se maintenir, coûte que coûte - il est réduit à un mécanisme, un processus.

Ce que le cyclone détruit : altérité, vérité, vie

Le pervers narcissique n’agit pas pour être aimé, mais pour dominer, pour que tout gravite autour de son « moi idéal ».

Cela implique une destruction de l’altérité :

  • la contradiction devient insupportable,

  • la pensée autonome, une provocation,

  • la relation égalitaire, une menace.

Le cyclone ne discute pas avec les arbres : il les déracine.